mercredi 19 septembre 2007

Les mains " Charlotte"


C’est toujours une histoire à lire entre les lignes qui s’y dessinent.
Un nom y est écrit dans le creux : le mien.
Il leur arrive d’être méchantes, d’être mauvaises.
Elles s’arment de coups, de révolvers, de gifles, se cachent alors honteuses
dans des poches toujours trop grandes pour elles et s’y perdent.
Je n’ai pas envie de parler de ces mains là.
Elles font mal par où elles passent et je suis sûre qu’elles le regrettent…
Elles ne sont pas faites pour cela.
Les mains ne savent pas mentir.
Les mains parlent.
Elles disent : « J’ai faim »
Quand, petites, potelées, elles te pressent, assoiffées, sur les seins et s’endorment ensuite, rassasiées, les poings fermés.
Elles disent : « J’ai peur »
Quand affolées, elles t’agrippent, s’en prennent la tête, les cheveux,
de crainte de lâcher prise.
Elles disent : « Je suis là »
Quand, égarées, elles cherchent le chemin et trouvent la tienne, chaude, sûre, et s’y glissent tranquilles.
Elles disent : « Je t’aime »
Quand, timides, elles se font tendresse, et perdent patience et pudeur
pour t’inonder de caresses.
Elles disent : « Merci »
Quand recueillies, elles se joignent et prient,
Quand réjouies, elles s’éclatent et applaudissent,
Quand artistes, elles deviennent créatrices.
Elles disent : « Au revoir »
Et quand elles s’élèvent, et te font signe comme si c’était la dernière fois,
tu es triste…
Moi aussi.

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